L’abstention en tête des intentions de vote le 25 mai en France

D’après un sondage Clai-Metronews-LCI réalisé par OpinionWay et publié le 12 mai 2014, 62% des électeurs français comptent s’abstenir lors du scrutin européen du 25 mai prochain qui déterminera la composition du 8e Parlement européen depuis 1979. A chaque élection européenne, l’abstention est de plus en plus importante: en 2004, 56,7% des électeurs français s’étaient abstenus et cinq ans plus tard, l’abstention concernait 59,4% de l’électorat français. De façon marquante, ce sont les jeunes générations d’électeurs (18-34 ans) qui s’abstiendront le plus le 25 mai, mais également une majorité des électeurs du président François Hollande. Par ailleurs, le sondage révèle qu’à l’échelle nationale, l’UMP arriverait en tête de cette élection avec 23% des voix, mais elle serait suivie de prêt par le FN qui obtiendrait 22% des voix. Le Parti socialiste devrait quant à lui obtenir, d’après ce sondage, 16% des voix. Les listes communes « Les Européens » du Modem et de l’UDI devraient obtenir 10%, les listes Europe Ecologie – Les Verts devraient obtenir 9% et les listes du Front de gauche 7% des voix.

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Les pro-européens en tête pour les élections européennes en République tchèque

Alors que la période de dépôt des candidatures aux élections européennes en République tchèque est passée, 38 listes se présenteront aux élections européennes dans ce pays qui dispose de 21 sièges au Parlement européen. Dans les sondages, le rapport de forces entre listes pro-européennes et listes eurosceptiques est favorables à ces premières puisqu’elles disposent de 59,6% d’intentions de vote pour le scrutin du 25 mai contre 27,4% d’intentions de vote pour les listes eurosceptiques. Ce rapport des forces est une première pour les élections européennes tchèques: en effet, lors des deux dernières élections européennes, le rapport de forces était inversé et les listes eurosceptiques avaient obtenues 54,62% des voix contre 36,62% en 2009 et 58,48% contre 34,22% aux élections de 2004. Dans les sondages, le parti ANO 2011 est crédité de 22,2% des intentions de vote, devant le parti du Premier ministre en poste, le ČSSD (affilié au PSE), qui est crédité de 14,1% d’intentions de vote. Le parti communiste KSČM serait la troisième force politique lors du scrutin européen puisqu’il obtiendrait 11,1% des voix, devant le parti TOP 09, affilié au PPE (9,6% des intentions de vote), l’Usvit (8,9%) et l’ODS, affilié à l’AECR (7,6%). Les autres listes se présentant aux élections européennes sont créditées de moins de 5% des intentions de vote dans les sondages, un seuil nécessaire pour pouvoir entrer au Parlement européen.

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Pour les Allemands, l’Union européenne est avant tout garante de la paix sur le continent européen

La Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ) a publié à deux semaines de l’élection du prochain Parlement européen, en partenariat avec l’institut de sondages allemand Allenbach, un sondage sur la perception qu’ont les Allemands de l’Union européenne. Il en ressort que la majorité des Allemands estime que l’Union européenne est, avant d’être une Union économique des Etats du continent européen, une Union politique garante de la paix sur le continent européen. Comparant les résultats de cette enquête avec celle menée il y a un an en mai 2013,  la FAZ souligne que l’image de l’Union européenne s’est améliorée dans la perception collective allemande, et que la crise qui bouleverse l’Ukraine actuellement, n’est pas sans lien avec cette évolution. Ainsi, en corrélant les réponses à la question demandant si la personne interrogée se sentait menacée par la crise en Ukraine à celles sur ce que l’Union européenne signifie pour cette même personne, le journal indique que ceux qui ont répondu qu’ils se sentaient menacés par la crise ukrainienne (55% des personnes interrogées) étaient également celles qui mettaient le plus l’aspect politique de l’Union européenne en avant et qui affirmaient que l’existence de l’Union européenne, c’était la certitude qu’il n’y aurait plus de guerres les peuples européens (66%). Alors que l’on parle partout de la vague eurosceptique, ce sondage montre plutôt que dans le pays le plus peuplé de l’Union européenne, l’on se rappelle encore les raisons qui ont mené à la constitution de l’Union européenne: une Union politique et économique pour assurer la paix sur le continent européen.

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Débat télévisé entre Martin Schulz et Jean-Claude Juncker, candidats à la présidence de la Commission européenne

Les deux candidats à la présidence de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker et Martin Schulz ont débattu le 13 mai sur LCI sur leurs programmes respectifs. Les deux candidats ont discuté des dossiers européens qu’ils auront à traiter, notamment l’Ukraine, le traité de libre-échange entre l’Union européenne et les Etats-Unis, la question du déficit français et de la reforme de l’espace Schengen. La crise ukrainienne reste un sujet de discorde entre les candidats, car selon Martin Schulz : « Il n’y a aucune solution dans le dossier ukrainien sans la Russie, tout comme il n’y a pas de solution sans la Russie en Syrie ou en Iran… on ne peut pas toujours fonctionner à l’aide de sanctions. » Un avis que ne partage pas Jean-Claude Juncker, selon lequel il ne reste au contraire comme solution que « d’agir par des sanctions ». Les deux candidats connaissent des divergences sur le traité de libre-échange entre l’Europe et les Etats-Unis, Martin Schulz pense qu’il faut suspendre les négociations pendant les élections européennes. Divergence également entre les deux candidats sur un possible délai supplémentaire accordé à la France pour réduire son déficit. Martin Schulz assure de son côté qu' »en cas de nécessité, oui, il accordera un délai supplémentaire à la France ». En ce qui concerne la réforme de l’espace Schengen, ni Juncker ni Schulz ne sont pour une réforme de l’espace Schengen et une redéfinition des frontières. Enfin, les deux candidats se sont voulus positifs sur l’unité qui règne au sein de l’Union européenne.

Groupe Euro2030: des eurocrates pour une Europe politique

Alors que les élections européennes auront lieu dans deux semaines, un collectif d' »eurocrates » a créé une initiative intitulée Euro2030. Ce collectif, créé par des  conseillers de responsables européens ou de représentations nationales auprès de l’Union européenne, des assistants parlementaires, des membres des services des institutions ou encore des professionnels des affaires européennes dans le secteur privé à Bruxelles prend acte de l’inexistence d’un débat sur l’Europe et estime que l' »Europe est un projet politique » qui « doit être au cœur du débat démocratique. » Il propose de « redéfinir les bases d’un nouveau contrat social européen tout en proposant une refonte multidimensionnelle de l’Europe qui lui permette de répondre aux défis posés par la globalisation » , par le biais notamment de la mise en place d’une union politique regroupant les Etats de la zone Euro. On retrouve en ce sens parmi les propositions qu’il avance, la mise en place d’un ministre des finances au niveau de la zone euro, qui gérerait un budget propre, le renforcement des compétences du Parlement européen et l’évolution du Conseil européen vers une structure plus sénatoriale, mais également un parquet financier européen luttant contre la fraude fiscale ou encore un nouveau contrat de travail européen. Par cette initiative, le collectif se pose en nouvel acteur du débat européen, dépassant l’«inertie des partis traditionnels » sur l’Europe, et « la tentation nationaliste » qui doit grossir le nombre de députés eurosceptiques au Parlement européen après le 25 mai.

Manifeste du collectif
Les 50 propositions

Deuxième débat présidentiel européen à Florence

Du 7 au 9 mai 2014, les candidats à la présidence de la Commission européenne se sont affrontés lors du deuxième débat à Florence au cours duquel leur convergence de vue est fortement ressortie. Martin Schulz y représentait les sociaux-démocrates, Jean-Claude Juncker les démocrates-chrétiens, Guy Verhofstadt les libéraux et José Bové, les Verts. Comme lors des autres débats, le candidat du Parti de la gauche européenne, le Grec Alexis Tsipras, était absent. Concernant le budget, Le seul point de discorde concernait la souplesse par rapport aux critères appliqués dans le cadre du pacte de croissance et de stabilité. Martin Schulz a, en effet,  répété que l’argent dépensé par les gouvernements dans des investissements productifs devrait être exclu des calculs de dette et déficit dans la zone euro. Pour Jean-Claude Juncker, pas question d’adapter ces règles. « Je ne permettrais pas plus de souplesse [dans l’application des règles budgétaires]. Les pays doivent respecter leurs engagements », a-t-il déclaré. « Nous ne pouvons pas dépenser de l’argent que nous n’avons pas. » Le Belge Guy Verhofstadt partage le même point de vue : aucune exception ne sera tolérée. José Bové a pour sa part indiqué que le plafond serait acceptable si l’Union détenait ses propres ressources qu’elle pourrait décentraliser en investissant au nom des gouvernements nationaux.

http://www.rainews.it/dl/rainews/articoli/a-firenze-dibattito-contronto-candidati-elezioni-europee-state-of-the-union-ca37624c-ae49-4ea1-93fc-358dd50a8f36.html?refresh_ce

http://stateoftheunion.eui.eu/

La Cour suprême grecque autorise Aube Dorée à participer aux élections européennes

Le 11 mai, la Cour suprême grecque a autorisé le parti néo-nazi « Aube Dorée » à participer aux prochaines élections européennes. L’autorisation est prononcée alors que le parti est actuellement au cœur d’une enquête judiciaire. En effet, six de ses membres, dont des députés ainsi que son leader, sont actuellement en prison, dans l’attente de leur jugement. Les 18 députés du parti, quasiment, font l’objet d’une enquête judiciaire quant aux crimes qu’ils auraient commis depuis deux ans alors que leur parti gagnait en importance. Cependant, selon la loi grecque, un candidat ne peut participer à une élection que s’il est déclaré coupable, et non lorsqu’il est soumis à une enquête judiciaire préalable.

http://www.ekathimerini.com/4dcgi/_w_articles_wsite1_1_12/05/2014_539619

Les européennes menacées par une déferlante eurosceptique

Selon les derniers sondages relayés dans un article du Point et publié le 9 mai 2014, au soir du 25 mai, l’extrême droite devrait décrocher une centaine de députés, sur 751. Une partie des nationalistes devraient être en mesure de constituer un groupe autour du Front national français et du PVV néerlandais, qui pourraient tous les deux arriver en tête dans leur pays, comme les très europhobes Britanniques de l’Ukip. Certains responsables politiques évoquent un 21 avril européen, en référence à la qualification du FN pour le second tour de l’élection présidentielle française en 2002. Cette « montée des populismes » s’explique par « l’absence de réponse politique satisfaisante » à la mondialisation, après des années de crise, d’austérité et de chômage de masse, estime Jean-Dominique Giuliani, le président de la Fondation Robert Schuman. S’y ajoute le morcellement du scrutin en autant d’élections nationales « de second rang, qui sont l’occasion de sanctionner les équipes au pouvoir ».

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Deuxième débat entre les candidats à la présidence de la Commission

Le 9 mai 2014, à Florence, se tiendra le deuxième débat entre les principaux candidats à la présidence de la Commission. Les participants sont Jean-Claude Juncker pour le centre-droit, Martin Schulz pour les socialistes, Guy Verhofstadt pour les libéraux et José Bové pour les Verts. Le débat débutera à 18h30 et sera retransmis en direct. L’actuel président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, sera lui aussi à Florence pour la Journée de l’Europe dans le cadre d’une conférence sur l’Etat de l’Union de l’Institut universitaire européen (IUE), et participera à un débat public sur « 10 ans de mandat, la route ».

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L’Europe échappe-t-elle à ses citoyens ? Venez découvrir le 15 mai

Où nous emmène l’Europe ? L’Europe s’est construite sur la réconciliation entre les peuples. Elle s’est affirmée sur l’économie. L’Union européenne rassemble 28 Etats dont les citoyens se demandent aujourd’hui si une communion d’intérêts les unit réellement. Une table ronde ouverte au public à ce sujet sera organisée le 15 mai en présence de Mady Delvaux, Charles Goerens, Viviane Reding et Claude Turmes, à la Cour de comptes européenne.

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